Modèle ΛCDM

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Tous les objets visibles de l’univers observable (étoiles, gaz, poussières, nébuleuses, particules) ne constitueraient qu’environ 5 % de sa densité d'énergie totale. Le reste de la densité d'énergie est constitué pour un quart de matière noire, et pour le reste d’énergie sombre, dont la nature exacte n’est pas connue à l'heure actuelle.

En cosmologie, le modèle ΛCDM[1],[2] (se prononce « Lambda CDM », qui signifie en anglais Lambda - Cold Dark Matter, c'est-à-dire le modèle « lambda - matière noire froide ») ou modèle de concordance[3],[4] est un modèle cosmologique du Big Bang paramétré par une constante cosmologique notée par la lettre grecque Λ et associée à l'énergie sombre. Il est souvent appelé modèle standard du Big Bang, car c'est le modèle le plus simple qui rende compte des propriétés de l'Univers observable :

Ce modèle suppose que la théorie de la relativité générale décrit correctement la gravité à l'échelle cosmologique. Il est apparu à la fin des années 1990, après une période où plusieurs propriétés observées de l'Univers semblaient mutuellement incompatibles, et où aucun consensus n'existait sur la composition des densités d'énergie de l'Univers.

Description

Expansion accélérée de l'univers selon le modèle Lambda-CDM. Cette frise chronologique représente schématiquement l'inflation depuis le Big Bang (il y a 13,7 Ga) jusqu'à aujourd'hui.

Le modèle ΛCDM se fonde sur trois hypothèses[7] :

L'Univers contient, de plus, de l'énergie sombre. La lettre grecque Λ est usuellement le symbole de la constante cosmologique, qui est la forme la plus simple d'énergie sombre.

Un tel modèle est aujourd'hui considéré comme le modèle cosmologique le plus simple pouvant décrire l’univers observable. Il est à la base du modèle standard de la cosmologie. Il a supplanté le modèle SCDM, identique si ce n’est qu’il ne possède pas d'énergie sombre, dans le courant des années 1990.

La motivation de ce type de modèle provient de la combinaison de plusieurs observations qui contraignent certains paramètres cosmologiques :

La combinaison de ces contraintes rend nécessaire la présence de matière sombre, ainsi que l’adjonction d’une autre forme de matière, l’énergie sombre, ayant un effet répulsif sur l’expansion de l’Univers.

Le modèle ΛCDM minimal[9] — dit vanilla en anglais[10],[11] — est défini par six paramètres[12],[13],[14] aux effets indépendants[15], à savoir[13] :

{ A s , n s , ω b , ω m , Ω Λ , τ } {\displaystyle \left\{A_{s},\;n_{s},\;\omega _{b},\;\omega _{m},\;\Omega _{\Lambda },\;\tau \right\}} ,

où :

  • A s {\displaystyle A_{s}} est l'amplitude globale du spectre primordial[16] ;
  • n s {\displaystyle n_{s}} est l'indice spectral[17],[18] des perturbations primordiales scalaires de densité[17] ;
  • ω b {\displaystyle \omega _{b}} est la densité de baryons[13],[19], avec[13] : ω b = Ω b h 2 {\displaystyle \omega _{b}=\Omega _{b}h^{2}}  ;
  • ω m {\displaystyle \omega _{m}} est la densité de matière[13] non-relativiste[19], avec[13] : ω m = Ω m h 2 {\displaystyle \omega _{m}=\Omega _{m}h^{2}}  ;
  • Ω Λ {\displaystyle \Omega _{\Lambda }} est la densité fractionnelle[13] de constante cosmologique[16] ;
  • τ {\displaystyle \tau } est l'épaisseur[17] ou profondeur optique de la réionisation[18].

La densité de photons est fixée par la température mesurée T 0 {\displaystyle T_{0}} du fond diffus cosmologique : T 0 = 2 , 725 K {\displaystyle T_{0}=2,725\;\mathrm {K} } [13].

Les neutrinos sont considérés comme de masse nulle[13].

L'Univers est supposé plat[13].

Critiques du modèle

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Le modèle standard, bien que privilégié par la majorité des physiciens, fait l'objet de critiques pour ses hypothèses ad-hoc concernant des problèmes cosmologiques connus et non expliqués de façon jugée satisfaisante par le modèle ΛCDM : problème de la formation des structures, problème de la platitude, asymétrie baryonique, problème des baryons manquants, problème de la rotation des galaxies, problème de l'accélération de l'expansion de l'Univers...

Diverses variantes de ce modèle coexistent donc, très souvent inspirées de la relativité générale, parmi lesquelles les théories MOND, l'Univers de Milne, les modèles bi-métriques et les théories des cordes (voir la liste des divers modèles cosmologiques).

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lambda-CDM model » (voir la liste des auteurs).
  1. Bouchet 2005, chap. 7, p. 346.
  2. Omont 2017, partie IV, chap. 9, § 9.7, p. 156.
  3. Daniel et Peter 2019, chap. 3, introduction, p. 151.
  4. Planck HFI.
  5. a b c et d De Angelis et Pimenta 2018, chap. 8, sec. 8.4, p. 520.
  6. a b c et d d'Inverno et Vickers 2022, partie C, chap. 26, sec. 26.5, p. 555.
  7. Koyama 2019, sec. 2, § 2.1, p. 2.
  8. a et b Daniel et Peter 2019, chap. 1er, sec. 1.6, p. 36.
  9. Lesgourgues 2021, sec. 2.6, § 2.6.4, no 2.6.4.1, p. 152.
  10. Bartolo, Matarrese et Viel 2018, introduction, p. 500.
  11. Montani et al. 2011, chap. 4, sec. 4.4, § 4.4.4, p. 188.
  12. Aghanim et Dole 2020, p. 7, col. 1.
  13. a b c d e f g h i et j Baumann 2022, chap. 7, sec. 7.5, introduction, p. 295.
  14. Lesgourgues 2021, sec. 2.6, § 2.6.4, no 2.6.4.1, p. 153.
  15. Lesgourgues 2021, sec. 2.6, § 2.6.4, no 2.6.4.3, p. 158.
  16. a et b Lesgourgues 2021, sec. 2.6, § 2.6.4, no 2.6.4.6, p. 156.
  17. a b et c Aghanim et Dole 2020, p. 10, n. (d).
  18. a et b Lesgourgues 2021, sec. 2.6, § 2.6.4, no 2.6.4.6, p. 157.
  19. a et b Lesgourgues 2021, sec. 2.6, § 2.6.4, no 2.6.4.3, p. 156.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Aghanim et Dole 2020] Nabila Aghanim et Hervé Dole, « Les résultats cosmologiques de la mission Planck », Reflets de la physique, no 64,‎ , p. 4-10 (DOI 10.1051/refdp/202064004 Accès libre, lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Bartolo, Matarrese et Viel 2018] (en) Nicola Bartolo, Sabino Matarrese et Matteo Viel, « Cosmology : searching for deviations from the standard cosmological model », dans Roberto Aloisio, Eugenio Coccia et Francesco Vissani (éd.), Multiple messengers and challenges in astroparticle physics [« Multiples messagers et défis en physique des astroparticules »], Cham et L'Aquila, Springer et GSSI, hors coll., (réimpr. ), 1re éd., VII-552 p., 15,6 × 23,4 cm (ISBN 978-3-319-65423-2 et 978-3-030-09739-4, EAN 9783319654232, OCLC 1202705026, BNF 45808272, DOI 10.1007/978-3-319-65425-6, Bibcode 2018mmea.book.....A, SUDOC 229325408, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 7, p. 499-552.
  • [Baumann 2022] (en) Daniel Baumann, Cosmology [« Cosmologie »], Cambridge, CUP, hors coll., , 1re éd., XIX-463 p., 19,4 × 25,2 cm (ISBN 978-1-108-83807-8, EAN 9781108838078, OCLC 1332954144, DOI 10.1017/9781108937092, SUDOC 263185338, présentation en ligne, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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  • [Omont 2017] Alain Omont, À l'orée du cosmos : un siècle de révolution dans l'astronomie, Les Ulis, EDP Sciences, coll. « Une introduction à », , 1re éd., XI-263 p., 17 × 24 cm (ISBN 978-2-7598-1909-6, EAN 9782759819096, OCLC 1014020183, BNF 45408297, SUDOC 221338756, présentation en ligne, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Ouvrages spécialisés sur la cosmologie

Articles connexes

Liens externes

  • [Planck HFI] François R. Bouchet (responsable de la rédaction), « Le modèle de base, dit de concordance » Accès libre, Planck HFI.
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